vendredi 28 décembre 2007

dimanche 23 décembre 2007

samedi 22 décembre 2007

Le 9e temps

Main ouverte sans que l'on voit même le miroir de la paume s'agrandir. C'est que le 9e temps est pour Kali.
Reprendre le compte et improviser : te-te-te-dha-te-te-dha...
La boucle de ce cycle de 16 temps devient l'espace où nous nous installons. De plus avancés s'y promènent en jubilant. Avons-nous même le temps d'être jaloux ? Il nous faut sans cesse retrouver la place, notre place.

Ce matin (6-13)

6
Ce matin
A Rio la police a détruit
4000 armes sous un rouleau compresseur
quand
le gros visage du chef de la police s’approche d’un
micro
l'ouvrier d'un chantier voisin
passe repasse et repense à sa pause
déjeuner

7
Ce matin à Betroka (Madagascar)
60 morts
taxi-brousse chargé à bloc
on installe des chambres funéraires
la température ne baisse pas
le président ne viendra pas


8
Ce matin à Maputo
un vigile a été abattu à la suite
d’une attaque à main armée
ça n’est pas qu’il a mis du
temps à dégainer
il n’avait pas d’arme
et croyait qu'en tous lieux
il existait une deuxième chance


9
Ce matin près de Vladivostok
6 hommes sont morts dans
deux hélicoptères
l'un d'eux avait taché son uniforme
et s’ennuyait d’Omsk
un autre n'avait pas vu d'étoile
filante depuis 26 ans


10
Ce matin à Nakashibetsu (Hokkaido)
S.O le balayeur de 61 ans a été
renversé par une voiture sans conducteur
le séisme était de magnitude 7.8 et non
8 rectifie le journal


11
Ce matin l’assassin a écouté la
radio
bientôt à Tiruvarur en Inde
sera construite une nouvelle
prison


12
Ce matin à Marseille
Un chauffeur de taxi s’est fait abattre
Il s’agit peut-être d’un règlement de compte

13
Ce matin à Barcelone
Le tribunal dit à l’ouvrier
Tétraplégique
Vous êtes coupable d’avoir
Travaillé en prenant des risques

Mention particulière


Quant aux franciscains (Witelo par exemple)
Ils jouent avec nos nerfs et
A l’heure où l’on arrête de manger débute a

GUERRA DO AÇO

ton avocat suggère
la position à adopter :
offrande à la Vierge
la remorque contient
30 m3 de bois

*

We got very little sleep that night
/ le magnifique champ de coquelicots a disparu. Envolé cette nuit. Il y a des mondes meilleurs/

*

que faire alors de la détente
de ton visage floué ?

tu l’as eu ta revanche

activiste sans cause
justa convención : ils ont 7 et 9 ans
le premier les empêchent de rentrer dans la chambre. Le deuxième est déjà de l’autre côté
leur père, où est-il ?
leur mère a ouvert et a laissé entrer les inconnus

*

accrétion des visages
fusée jusqu’au
Shaanxi

then

Fazer explodir
1°O Século XXI
2°A nossa cultura

*

Des bulles aux grappes d’acier : une prostituée dans une Toyota spécialement aménagée
un reste de tempête : ces miracles que
tu paieras de plus en plus cher

*

photo légendée : perspective Nevski
Gorki disait que le malheur occupait les Russes
Mais les Russes s’occupaient-ils du malheur ?
Toujours ce moment où la distance temporelle ou spatiale est un prétexte
Mais comment l’ignorer
ne jamais voir aussi bien
que l’enfant cloué au mur
et qui cesse d’absorber la lumière
traçant au charbon ce visage (le Christ ? son père ?)
sur le trottoir de la via Po

*

ostentation des retrouvailles
elle pose ses sacs ouvre les bras
à peine ai-je compté


vendredi 21 décembre 2007

mercredi 19 décembre 2007

dimanche 9 décembre 2007

Kill your TV 2


frontière du shyahi

John a tout vu.
- Ton ongle mord trop sur le shyahi. J'acquièce et tente un visage de gentil disciple. Merde, il m'avait lâché l'autre fois. Bon jouons le jeu, qu'il m'oublie.
Comme je suis assez idiot pour ne pas quitter ma montre des yeux, je sais que nous commençons à répéter le raga bilawal à moins le quart.
Dans 25 minutes, le métro. Krishna à mes trousses.

Comme on quitte ce pays

et donc nous quittions ce pays. la langue restait et l'évider : comme une évidence venue de loin. l'empire de cette langue qui broyait tout.

samedi 1 décembre 2007

Hospitalité/joug

Cette semaine Le Figaro propose un volume du Littré : "hospitalité/joug".
Toute l'époque est là.
Nous avons beau attendre, les yeux levés sur des panneaux aveugles, rien ne vient qui ne soit déjà là. Non pas écrit. Là, simplement. Comme le soir qui accueille d'abord puis referme la mâchoire de l'illusion.
Il faudrait prendre le temps de compter les mots qui séparent hospitalité de joug.
Se perdre alors. Puis, la dernière page tournée demander : "dois-je lever les yeux plus haut encore ?"

samedi 24 novembre 2007

Juste au dessus du DHA


Kill your TV


Entendre et voir ce rappel salutaire des Ned's

lundi 5 novembre 2007

La ville

La ville n'est pas seulement le Capital qui mange l'âme. La ville tu y butes. Tu ne peux la contourner. C'est cet empire qu'Ils portent dans l'attaché-case et
toujours Ils font les UNES -
quand ils s'absentent les UNES disent alors : "regardez comme leur attaché-case sent le large!"
la ville est une ceinture de bombes et un programme de sécurité
c'est la prémonition qui active les grandes manducations
tu as froid mais le feu de la ville te glace probablement plus vite que la grande aube
polaire

samedi 3 novembre 2007

samedi 27 octobre 2007

Kaysha's Antwerpen

L'envers d'Anvers qui sécrète des tueurs fascistes (cf. l'assassinat d'Ouleymatou Niangado l'année dernière), celui de Kaysha.
Ecoutez-le au De Cinema puis, traversez la Manche et voyez comme il ouvre magistralement l'émission de DJ Edu (émission du 25/10).

mercredi 24 octobre 2007

"Présidents africains"

Didier Awadi & co. Bataclan, 14 octobre.
Moins les "présidents" de l'histoire officielle, ces personnages (souvent) sinistres, que les consciences possibles d'une Afrique (d'une humanité) debout. Parmi eux, Malcom X.

Libérez les prisonniers politiques, Majunga (2006)


Taureau androcéphale emmuré (Dur-Sharrukin)


mardi 23 octobre 2007

La lance de Kanishka


L'homme au collant vert

Robin lisse sa plume du Tyrol. Cette fois encore il sera justicier. Un justicier flynnesque (Errol, too drunk to fuck, était déjà hors du coup). Fin, décidé, appliquant une loi social-démocrate simple : le transfert de fonds. Quim Monzó ("Faim et soif de justice" in Guadalajara, J. Chambon) nous affirme qu'à force de zèle, l'homme au collant vert tourne à l'idiot stalinien. A ce petit jeu, les riches finissent par s'appauvrir ! A moins qu'être riche, ce soit faire partie des 35 derniers humains sur terre. C'est l'hypothèse de Volodine (Des anges mineurs). Auquel cas, pourquoi faire encore justice ? Robin rangerait sagement sa plume du Tyrol et deviendrait berger. Mais la place ne resterait pas longtemps vacante. Varvalia Lodenko surgirait des poussières de l'univers et éliminerait le dernier capitaliste de la terre. L'entaillant profondément puis, selon une technique accomplie "à la manière mongole", lui pincerait l'aorte et, enfin, lui comprimerait le coeur.

Se garder de ce qui tombe du ciel


L'idéologue du régime s'apprêtant à lancer le prochain son et lumière en l'honneur du prince, nous nous frottons un peu les yeux : sommes-nous bien en France en 2007 ou bien dans un Niazovland d'opérette ? Tout est tellement flou. Lulli ? Torquemada ? Jdanov ? Qui choisir ?
Dans tous les cas, continuons de nous promener couvert.

samedi 20 octobre 2007

jeudi 18 octobre 2007

Rue de Solférino

Le plus petit des trois ? Le plus dangeureux. J'avais eu tort de le tutoyer du regard. Il m'avait envoyé sa santiag dans la jambe, observant ma réaction l'air satisfait. Il faisait encore jour, rue de Solférino à Billancourt. Lui, m'avertissait. Morgado, n'avait pas même bougé. Non, le teigneux n'était pas son cousin. Entre ! me dit-il, plus agacé par ce contre-temps que par l'agression que je venais de subir.
Le libraire nous prenait pour des voleurs, mais nous avions l'habitude de venir là, attendant Paco qui tardait toujours à choisir les bonnes chaussures de foot. Le vieux ajustait ses lunettes et ne nous laissait pas lever les yeux vers les Playboys. Alors, il ne restait qu'à toucher, à peine, Best (pour Morgado) ou Télépoche (pour moi). Les lire aurait fait bondir le vieux. Vous les achetez, cette fois !
Paco sortait enfin et nous pouvions quitter l'endroit sans même devoir approcher de la caisse.

Fuite


ce sont des miniatures

champs vastes où hommes et animaux débattent seuls
agitant une patrie vaine
de corps rompus, miliciens
à rebours du végétal.
le jour se retire
alors ?
alors leurs yeux contours du monde
hantent la profusion

ce sont des miniatures

leur matière est moins
la vague qui entoure l'océan
roulant sa lame mure
berçant la goutte
arrachant la tendresse
y renonçant

ce sont des miniatures

ce pays qui ne venait pas

ces koans obliques

Blum/Bloom attend(ent)


mercredi 17 octobre 2007

Ce matin (1-5)

1
Ce matin
A Moscou
deux hommes d’affaire russes ont
été abattus dans leur Mercedes
après quelques réparations
la Mercedes on pourra la revendre
des messes seront dites
les photos des nécros seront
soigneusement choisies
les enfants continueront d’aller à l’école
les veuves se remarieront

2
Ce matin
la Ertzaintza désamorce une
voiture piégée contenant
25 kilos d’explosifs à Bilbao
à quoi ressemble une rue
qui aurait dû disparaître
se disent ceux qui auraient dû disparaître

3
Ce matin
le corps nu et ensanglanté d’un enfant de
3 ans a été trouvé dans
un garage de Nagasaki
du même modèle que des millions
d’autres
un garage vide hormis
le corps de l’enfant

4
Ce matin
elle découvre son magasin
dévastée par une « secte de lâches »
à Belfast
parler au journaliste ne l’a
pas calmée
elle ne retombera pas
dans la dépression
elle est en colère
elle est en colère

5
Ce matin
le jeune motocycliste est mort
à Palerme sa Yamaha est entrée dans un mur
il n’était ni saoul ni malheureux il
ne pensait pas à autre chose
le mur était une possibilité
la moto pouvait bien choisir
sans lui

Tolbiac


Circuit fermé


vendredi 12 octobre 2007

mardi 9 octobre 2007

Ex-PUF, boulevard Saint-Michel


Site de l'ancienne librairie des PUF, près de la place de la Sorbonne. Les fringues, la mode, ça se vend mieux que les livres. Défaite de la pensée ? Oui, parce que contre Finkielkraut, le conservateur bon teint, il nous faut des livres et non des fringues.

samedi 6 octobre 2007

Prison précise


Posséder (omistaa) est une prison (vankila) précise
nul besoin de contrôle (de soi)
être avant/au bord/dedans cet état
s'y projetant sans cesse

samedi 29 septembre 2007

La soutenance

Ce type avait un air minable mais des manières de prince. Visage long de conspirateur échappé d'un tableau mineur de la Renaissance. Elle aurait voulu en rire. Se défaire de ses craintes. Il était temps de grandir. Mais elle l’avait croisé au pot qui avait suivi une soutenance de thèse. Il l’avait ignorée préférant courtiser un universitaire ponte de l'édition, ce paléo-marxiste, qui avait fait une piètre impression à Léa (avait-il même lu la thèse ?), exerçait encore une influence sur ce monde qu'elle peinait à quitter. Et voilà qu'il feignait de l'ignorer. Pourquoi au juste ce type l’ignorait ?
Après l’une de ses interventions durant un séminaire, il lui avait posé des questions. Elle l’avait gentiment renvoyé dans les cordes. Il n’en avait pas l'habitude. Après tout elle était venu pour enrichir le séminaire et non pour recevoir des leçons d’un type imbu de lui-même.
Les voilà tous dehors, pendant la délibération. Le lieu est inapproprié. Les bourrasques de décembre s’engouffrent ici sans que l'on puisse vraiment s'abriter. La plupart tire sur leur cigarette et se dandine en encourageant l’impétrant. Elle voudrait filer sur le boulevard Raspail, se perdre dans la lumière anémiée; aller jusqu’à Saint-Sulpice, marcher et entendre la voix sans timbre transformer le vent en syllabes justes.

vendredi 28 septembre 2007

mercredi 26 septembre 2007

mardi 25 septembre 2007

Die Luft ist wie Champagner

« Die Luft ist wie Champagner »
A. Schnitzler, in Fräulein Else
1
Et le premier homme
Prit solennellement
Son apéro.

Pas mauvais !
Mais je donnerais bien
Tiens
Ma jambe
Pour corser le tout

Une côte suffit.

La douce serveuse
Arrive
Et lui balance
Le plateau dans la gueule

T'as pas encore lu
Kate Millet
Pauv' con ?

Fort Saint-Gobain 1


dimanche 23 septembre 2007

samedi 22 septembre 2007

vendredi 21 septembre 2007

Olmèque humiliation

Il revient de cette expo d’art olmèque. Il ne lui en reste rien, il sait à peine où ça a eu lieu et avec qui il était.
Il a voulu se venger. De qui, il ne le sait plus très bien. Comment ? il pense qu’il a trop bu ou pas assez dormi. Au musée, il fantasmait sur le moindre bout de banquette disponible. Il a même pensé se reposer dans les toilettes. Mais c’est le visage trempé d’eau glacé qu’il est revenu en retrouvant Elisabeth. Elisabeth, oui c’était elle.
Il y a deux mois, Elisabeth ou une autre, m’avait emmené à une expo de photographes américains. Le lendemain, elle avait oublié que j’y étais. J’avais dû boire pas mal de whisky pour m’en remettre. C’est elle qui avait rempli mon verre mais s’était arrêtée de s’excuser parce qu’un copain venait d’arriver. Je levai la tête et vis entrer un type moustachu qui devait avoir dix ans de plus que nous.

jeudi 20 septembre 2007

Peurs



Drapée dans le Même

la peur ne quittant la sueur que pour se répandre

plus vite

lundi 17 septembre 2007

Largardère à la fête de l'Huma

Etonnement, sans doute naif de ma part : après le discours impeccablement anti-sarkozyste de Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, la fête de l'Huma se connecte sur quelque chose comme TF1 pour "cerveaux en disponibilité" prêts à être matraqués par la pub. Enfin, le nom béni des pacifistes et des amateurs de pieuvres vertes apparaît. L'apothéose pornographique appelée réalité ("qui ne se vend pas disparaît" ou encore "consomme les vieilles utopies, camarade").





Els teus cabells elèctrics

Les premiers mots et mots lourds d'interdits et de rires. "De nit, quan ja s'allunya la tabola
dels darrers vianants". Les derniers, ceux qui depuis les fins de noces allongent leurs silhouettes jusqu'à les briser et Josep Carner de pousser lui jusqu'à ce temps d'exil d'où il nous parle dans sa langue. J'y viens. Librarie catalane où de nouveau j'avance dans l'attente joyeuse de celui qui veut un mot, ce mot léger et lourd, qui noue et dénoue. Nit/nuit ou núvol/nuage. Et puis s'en va. Demain, nous aurons à lancer l'ombre sur le chemin. Nous arrêter aussi. Sous l'arbre d'automne, écouter le chant le chant sans pareil, celui qui ne s'arrête pas, celui d'Ana Dodas.

Te voyant, j'ai cru t'approcher


Perpignan

ens tou dev


McF


jeudi 13 septembre 2007

La route bloquée

Cette photo, je la suis à la trace. Les petits pattes avancent et glissent. Les touches remontent si vite, une fois enfoncées. Point de départ : l'icono de Helsingin Sanomat (pour le 10.09), le grand quotidien finlandais. Petite danse sur le clavier, d'un non-lieu à l'autre. Mexique.
Des militaires bloquent une route. Au fond, une colonne de fumée, des flammes. Nous sommes dans la zone de Veracruz; une installation pétrolière a été sabotée. Par qui ? Pourquoi ? Le 11 sept. est proche : Al Qaida encore ? Une bouteille de champagne un peu trop explosive pour fêter le baril à 80$ ? Les militaires n'en savent rien. Le plus proche de l'objectif, a une bouille de gros bébé. Méfions-nous quand même. Une menace pèse et Luis Monroy, le photographe qui peu après couvre un accident impliquant un camion et un véhicule militaire, s'approche, s'approche des soldats et interroge. Son homonyme du XIXe siècle, avait peint des scènes religieuses et mythologiques pour se délivrer de l'histoire. Le Luis du XXIe siècle, enfourche la monture folle de son temps, l'oeil aux aguets.

mercredi 12 septembre 2007

Touché au coeur

Passage Josset, Paris XIe

mardi 11 septembre 2007

En réponse au billet d'Alain Duault publié dans le n°97 de Classica de cet été.
Duault, que l'on croyait naïvement plus subtile et mieux informé, s'offusque auprès du nouveau ministre de l'Education nationale du programme proposé aux élèves de l'option musique. A la pointe de "l'ouverture" sarkozienne, notre cher critique voit péril en la demeure parce que 4 oeuvres d'Hendrix (dont Voodoo Child) figurent parmi les pièces musicales à étudier. Rassurons-le : on peut aimer Hendrix et Bach. La musique dite populaire (pour certains, elle ne paraît exister qu'une fois passée à la moulinette des "classiques"), ce n'est pas sale ! Et décrypter Hendrix (en plus du travail d'orchestration effectué par les Kronos Quartet) c'est effectuer un véritable travail d'analyse technique tout en se plongeant dans le monde passionnant de la contre-culture et de l'expérimentation sonore.

lundi 10 septembre 2007

Inépuisables narrations sur le principe du détournement. On peut aussi, à l'occasion, rendre hommage à l'original. Parfois même avec tendresse. Van Gogh-le-malheur endure et rabotant tous les clichés (les nôtres), mettant littéralement sa main au feu (rappelez-vous de sa cousine), vivant de niche en niche, de Borinage en soleil arlésien assassin déclare : "sorrow is better than joy". Faut-il le croire prêt à dépasser le sombre calvinisme de l'enfance parce qu'il joue avec le feu de la palette ?





samedi 8 septembre 2007

¿ Crees en tu código pin ?

comprar : más posesivos cambios en los santuarios
comprar : no excesiva y barroca satisfacción
comprar : quando el sastre de Satanás dice "hoy"
comprar : biopiratar el viento y el océano
comprar : tráilers como proyectiles de placer
comprar : arena blanca o todo lo contrario

Sans miracle

non, ne s’en sortira pas

je la surprends sur le mur jaune et
ce jaune qui ne l’étonne
ne peut rien quand l’ombre de
mon doigt est
plus que la menace

First, a Post-post French Neo-lyrical How-to Poem & a Fit List of Words/tools/stuff Then, a Mud Mud Blues to Drown Dogs and Men

hiémal l'étameur
celui qui couvre ce
mâchement
d'hilote au nom de
gemme
sa tête exsudant ses tempêtes
garde-feu sa bouche aux silences de premières neiges
épreignent-elles par précaution
les nuits qui broient l’épaisseur
ou cisaillent comme on dessine
l’acier aux ventres de centaures
lourds géminés
*
puis tu tords
c'est suivre le rythme le
likembé seul
le godillot
dans l'mud mud !
voilà et tu troues tu tournes
l'mud le godillot i tap' ses sources
son blues ziska même
qu'ça pète

Arrivant à peine

Modène.
La terre s'ouvre. 40 000 personnes ont visité la chambre de l'ardent Luciano. A la terrasse du bar Al Tramezzino, Valerio lit l'annonce suivante : "Jessica dolcissima ragazza caraibica appena arrivata". Jessica propose des "massages érotiques" et Valerio se demande si appeler maintenant serait convenable.

vendredi 7 septembre 2007

jeudi 6 septembre 2007

mardi 4 septembre 2007

Mon fils le jaïn




fourmi sur l'épaule
que je transporte sans le vouloir
depuis le jardin et
comme mon fils le jaïn n’est pas là
je m’en débarrasse d’un geste
facile
*
plus tard
durant cette partie ingrate pour l’alto
et pendant qu’il ne regarde pas
je fais un tir groupé
dans ce troupeau de fourmis

combien peuvent-elles être ?

"Sentimento do mundo" de Carlos Drummond de Andrade

Tenho apenas duas mãos
e o sentimento do mundo,
mas estou cheio de escravos,
minhas lembranças escorrem
e o corpo transige
na confluência do amor.

Quando me levantar, o céu
estará morto e saqueado,
eu mesmo estarei morto,
morto meu desejo, morto
o pântano sem acordes.

Os camaradas não disseram
que havia uma guerra
e era necessário
trazer fogo e alimento.

Sinto-me disperso,
anterior a fronteiras,
humildamente vos peço
que me perdoeis.

Quando os corpos passarem,
eu ficarei sozinho
desfiando a recordação
do sineiro, da viúva e do microscopista
que habitavam a brarraca
e não foram encontrados
ao amanhecer

esse amanhecer
mais noite que a noite.


NB : Ariane Witkowski a traduit ce poème pour le recueil Mort dans l'avion et autres poèmes (chez Chandeigne, 2005).

lundi 3 septembre 2007

Os nomes




Bairro Alto, Lisboa

Cavallo

Turin

Je laisse

Je lui fais remarquer que Gatti veut dire « chats »
m'ignorant toujours elle se tourne
vers les moineaux les plus sauvages.

M chez lui, rue Fol : ie-M

…vous reprendrez de la barre de fer messieurs ?

Les travaux ont avancé. Du parquet partout. Des sanitaires, une salle de bain, un coin cuisine en cours d’aménagement. Mais, du découragement, de la fatigue, des corps qui y passent. Des coups, au sens propre et au figuré.

… de 5 étages ?

Nous mangeons dans un restaurant turc. Comment se dit plat du jour en turc ? puis retour dans une laverie. Le sèche-linge s’appelle Speed Queen.
Décadrer, en photo, et puis dans la vie. L’air doit entrer pas tous les pores.
Images : un sosie, un peón, des vieux clichés morts, d’autres inquiétants.

…de 11 étages ?

…quand dormira t-il dans sa voiture ?

Un jour la parole est morte
depuis – il lui tarde qu’elle renaisse

dimanche 2 septembre 2007

ode à l'huis

Je prends je prends je laisse : ode à l’ode à l’huis c’est carnaval je prends je laisse je prends : tape la porte c’est l’ode les clés les flics du carnaval c’est l’ode au carnaval : prends je donne tap tap tap je laisse je prends c’est ça
Je prends

même quen fé l’sérié

L'oeil de Lisbonne


Jambes d'Auguste (Turin)


TV Torino


Saint-Jean Baptiste à San Sebastián


Je prends je prends je laisse -

(Ode à l’Huissier et petit essai de créole personnel)


Huis entre
Tu es chez TOI


Huis j’ai un âge
En balle je fous au joute en balle zest les GLACIERES

Je hurle pas l’huis je hurle pas

Mon pocain kapo l’est fort l’au joute

Entre huis

un caf pour toi un caf un kafir plein de k-fear dans’l maison

b’rdel partodt pardon l’Huis par Thor l’Huis en

balle je fous l’au joute

piscINN zest mercredi zaime piscINN

l’Huis entre Ent’ vas zest l’b’rdel partodt avec l’kafir

mais BIENVENUE

en balle belle vue zu’l YANKOURT


L’uzine

L’place Nasse

Viens foutre l’cartes l’migrés l’Huis

L’ TURF

Place Nasse y a’l’turf

Todt un monde

Zaime l’Huis l’Huis zaime à TOI


Huis entre
Tu es chez TOI


Huis j’ai un âge
En balle je fous au joute en balle zest les GLACIERES

Je hurle pas l’huis je hurle pas

Mon pocain kapo l’est fort l’au joute

Entre huis

un caf pour toi un caf un kafir plein de k-fear dans’l maison

b’rdel partodt pardon l’Huis par Thor l’Huis en

balle je fous l’au joute

piscINN zest mercredi zaime piscINN

l’Huis entre Ent’ vas zest l’b’rdel partodt avec l’kafir

mais BIENVENUE

en balle belle vue zu’l YANKOURT


L’uzine

L’place Nasse

Viens foutre l’cartes l’migrés l’Huis

L’ TURF

Place Nasse y a’l’turf

Todt un monde

Zaime l’Huis l’Huis zaime à TOI

Wisdom


O grito de Lisboa





bbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbairrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrroooooooooooooooooo
alto