vendredi 28 décembre 2007

dimanche 23 décembre 2007

samedi 22 décembre 2007

Le 9e temps

Main ouverte sans que l'on voit même le miroir de la paume s'agrandir. C'est que le 9e temps est pour Kali.
Reprendre le compte et improviser : te-te-te-dha-te-te-dha...
La boucle de ce cycle de 16 temps devient l'espace où nous nous installons. De plus avancés s'y promènent en jubilant. Avons-nous même le temps d'être jaloux ? Il nous faut sans cesse retrouver la place, notre place.

Ce matin (6-13)

6
Ce matin
A Rio la police a détruit
4000 armes sous un rouleau compresseur
quand
le gros visage du chef de la police s’approche d’un
micro
l'ouvrier d'un chantier voisin
passe repasse et repense à sa pause
déjeuner

7
Ce matin à Betroka (Madagascar)
60 morts
taxi-brousse chargé à bloc
on installe des chambres funéraires
la température ne baisse pas
le président ne viendra pas


8
Ce matin à Maputo
un vigile a été abattu à la suite
d’une attaque à main armée
ça n’est pas qu’il a mis du
temps à dégainer
il n’avait pas d’arme
et croyait qu'en tous lieux
il existait une deuxième chance


9
Ce matin près de Vladivostok
6 hommes sont morts dans
deux hélicoptères
l'un d'eux avait taché son uniforme
et s’ennuyait d’Omsk
un autre n'avait pas vu d'étoile
filante depuis 26 ans


10
Ce matin à Nakashibetsu (Hokkaido)
S.O le balayeur de 61 ans a été
renversé par une voiture sans conducteur
le séisme était de magnitude 7.8 et non
8 rectifie le journal


11
Ce matin l’assassin a écouté la
radio
bientôt à Tiruvarur en Inde
sera construite une nouvelle
prison


12
Ce matin à Marseille
Un chauffeur de taxi s’est fait abattre
Il s’agit peut-être d’un règlement de compte

13
Ce matin à Barcelone
Le tribunal dit à l’ouvrier
Tétraplégique
Vous êtes coupable d’avoir
Travaillé en prenant des risques

Mention particulière


Quant aux franciscains (Witelo par exemple)
Ils jouent avec nos nerfs et
A l’heure où l’on arrête de manger débute a

GUERRA DO AÇO

ton avocat suggère
la position à adopter :
offrande à la Vierge
la remorque contient
30 m3 de bois

*

We got very little sleep that night
/ le magnifique champ de coquelicots a disparu. Envolé cette nuit. Il y a des mondes meilleurs/

*

que faire alors de la détente
de ton visage floué ?

tu l’as eu ta revanche

activiste sans cause
justa convención : ils ont 7 et 9 ans
le premier les empêchent de rentrer dans la chambre. Le deuxième est déjà de l’autre côté
leur père, où est-il ?
leur mère a ouvert et a laissé entrer les inconnus

*

accrétion des visages
fusée jusqu’au
Shaanxi

then

Fazer explodir
1°O Século XXI
2°A nossa cultura

*

Des bulles aux grappes d’acier : une prostituée dans une Toyota spécialement aménagée
un reste de tempête : ces miracles que
tu paieras de plus en plus cher

*

photo légendée : perspective Nevski
Gorki disait que le malheur occupait les Russes
Mais les Russes s’occupaient-ils du malheur ?
Toujours ce moment où la distance temporelle ou spatiale est un prétexte
Mais comment l’ignorer
ne jamais voir aussi bien
que l’enfant cloué au mur
et qui cesse d’absorber la lumière
traçant au charbon ce visage (le Christ ? son père ?)
sur le trottoir de la via Po

*

ostentation des retrouvailles
elle pose ses sacs ouvre les bras
à peine ai-je compté


vendredi 21 décembre 2007

mercredi 19 décembre 2007

dimanche 9 décembre 2007

Kill your TV 2


frontière du shyahi

John a tout vu.
- Ton ongle mord trop sur le shyahi. J'acquièce et tente un visage de gentil disciple. Merde, il m'avait lâché l'autre fois. Bon jouons le jeu, qu'il m'oublie.
Comme je suis assez idiot pour ne pas quitter ma montre des yeux, je sais que nous commençons à répéter le raga bilawal à moins le quart.
Dans 25 minutes, le métro. Krishna à mes trousses.

Comme on quitte ce pays

et donc nous quittions ce pays. la langue restait et l'évider : comme une évidence venue de loin. l'empire de cette langue qui broyait tout.

samedi 1 décembre 2007

Hospitalité/joug

Cette semaine Le Figaro propose un volume du Littré : "hospitalité/joug".
Toute l'époque est là.
Nous avons beau attendre, les yeux levés sur des panneaux aveugles, rien ne vient qui ne soit déjà là. Non pas écrit. Là, simplement. Comme le soir qui accueille d'abord puis referme la mâchoire de l'illusion.
Il faudrait prendre le temps de compter les mots qui séparent hospitalité de joug.
Se perdre alors. Puis, la dernière page tournée demander : "dois-je lever les yeux plus haut encore ?"