jeudi 18 octobre 2007

Rue de Solférino

Le plus petit des trois ? Le plus dangeureux. J'avais eu tort de le tutoyer du regard. Il m'avait envoyé sa santiag dans la jambe, observant ma réaction l'air satisfait. Il faisait encore jour, rue de Solférino à Billancourt. Lui, m'avertissait. Morgado, n'avait pas même bougé. Non, le teigneux n'était pas son cousin. Entre ! me dit-il, plus agacé par ce contre-temps que par l'agression que je venais de subir.
Le libraire nous prenait pour des voleurs, mais nous avions l'habitude de venir là, attendant Paco qui tardait toujours à choisir les bonnes chaussures de foot. Le vieux ajustait ses lunettes et ne nous laissait pas lever les yeux vers les Playboys. Alors, il ne restait qu'à toucher, à peine, Best (pour Morgado) ou Télépoche (pour moi). Les lire aurait fait bondir le vieux. Vous les achetez, cette fois !
Paco sortait enfin et nous pouvions quitter l'endroit sans même devoir approcher de la caisse.

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