lundi 1 décembre 2008

mercredi 19 novembre 2008

jeudi 13 novembre 2008

dimanche 9 novembre 2008

Bande originale d'un 5 novembre

B.O. élu. Retour au sens. Obama, épelé dans toutes les langues restitue 4 lettres : H.O.P.E. Mais nous ne savons jusqu'à quand le rideau, un mouvement s'est esquissé depuis mercredi, continuera de se lever.


lundi 27 octobre 2008

Dans l'après-midi

10 avril 99. Les bombes de l'OTAN ont détruit la moitié des MIG-29 de l'armée yougoslave, la moitié du stock de carburant et des systèmes de commandement, la direction centrale des systèmes anti-aériens, deux importants QG militaires sur trois, ainsi que d'autres équipements, comme des véhicules, ou des lignes de communications comme des ponts. Dans l'après-midi, j'ai rencontré l'anesthésiste pour l'opération. A toutes les questions posées (allergie ? problèmes intestinaux…), j'ai répondu non. Elle m'a expliqué ce qui se passerait dans deux semaines (conditions de l'anesthésie générale, opération elle-même, réveil).

jeudi 16 octobre 2008

mardi 7 octobre 2008

28 août 96

Arrivé par la fontaine des Rosières, je suis redescendu en direction du Val. Sur le chemin, ces petites maisons neuves au milieu de lotissements nés durant l'année. La chanson disait : "A chacun la 'tite m'son bouibouigue de ses rêves". Mais on entendait aussi : "au SDF son carton, au sans-papier son arrêté d'expulsion, au pauvre son taudis, sa cage-à-poule, son non-lieu bien à soi".

vendredi 1 août 2008

SHAME GAME SAME FAME SHAME GAME GAME SHAME FAME SHAME SHAME GAME SAME SAME GAME SHAME SHAME SHAME SHAME SHAME SHAME GAME GAME SHAME SHAME SHAME SHAME GAME GAME GAME GAME SHAME GAME SAME FAME GAME SHAME GAME FAME GAME SHAME SAME SAME SAME SAME SHAME SHAME GAME


jeudi 31 juillet 2008

Au risque serein du passage

Les ailes du désir

mercredi 23 juillet 2008

mardi 22 juillet 2008

mercredi 11 juin 2008

de ne pas

défendre la liberté des autres
défendre la sienne de ne pas
fréquenter les autres







mardi 27 mai 2008

bleu saturé d'un dimanche

à Ali


qu’un comble d’obscur déversant futilité et
terreur
la condition traversée je ne les vois pas je ne les sens pas les
jinns
Rues vides de 67 ha et A. qui continue de rêver
d’Amérique latine / il attrape un taxi / il a peur pour moi
c’est la crise les voleurs étranger richesse tentation
manambola manambola !
la voiture ignore pourquoi nous lui en voulons tant
le ferrodo qui hurle
*
qu'y a-t-il derrière le Buio ?
de grands aplats de soleil mal guéris
l’après-midi qui pâlissait qui rendait
le désir d’être soi obsolète comme les pièces d’un cadran
disséqué
*
théâtre d’ombre d’une soirée toscane
cette soirée toscane de 67 ha Tananarive
ivresse de la première eau
ces poumons que l’on emplit comme un
Zeppelin for instance
*
froissement du courage qui creuse
d’être
*
je te parle d’homme à homme et tu écoutes
d’homme à homme
entouré des jinns
*
je tourne 7 fois autour du lac de Behoririka et cherche toujours à
apprendre les mots du chœur d’Alexandre Nevski
« Bataille sur la glace »
*
et sur « Sky Tinted Water » de Portal la photo 4497
des yeux de 89 ans qui n’y voient et mieux que moi demandent un
peu plus du néant qui ne vient pas
en arrière-plan la fille
le couple plein d’une présence douloureuse mais simple le bleu
presque saturé d’un dimanche

Jan à Anvers (reductio)

viol de la m'
la m
traversée
Jan plantera la question dans le cœur du p'
« tu étais où quand m ? » tu étais partout tu étais où quand ?
docks conteneurs bouteilles avril Antwerp’ tu étais où ?
Jan descend du ferry c’est quoi le bonheur ? tu
tu
tu étais où ?
La mer n’est pas cette blague derrière une épaisse colère tu
Un jour le p' de Jan – Jan tu écoutes ? je parle de toi ! – le p'
Jette tout ce fric à la gu’ de la m' ton fric angloche de m' lui le tchèque de Praha Sixty-eight fuyant les sov’ ton fric j’te rembourse ton fric Violetta de m’ péi de med’ le fric tu lui rapportes t’étais où
*
tu étais où ?
qui est à la barre quand tu pars pour Antwerp’
la colère ta colère-Nélusko à invoquer Adamastor et par dessus bord

(j’assume Babel 5)

la musique sauve de la langue
comme tu buvais la nuit et qu’aucun ciel ne pouvait se comparer
à celui-ci
comme nous ne pouvions reculer le moment de la chute
je lançais ces deux grands cercueils
barques percées qui méprisent l’onde
la parole la parole jusqu’à tuer la langue
la parole jusqu’à la fusion
fusion de cette musique
cette musique-même

O teu spam sacrado


dimanche 11 mai 2008

La musique fantôme de Brendel



1. Kein spezialangebot, Brendel !
voilà ce qu’ils diront
tant les références suintent
et l’esprit saigne

mais Brendel se lève de table
il a trop bu n’ose se l’avouer
et bon public je me mets à rire
et Brendel me suis immédiatement
lui qui savait que Beethoven était noir
et avait fui la Louisiane
oui, Beethoven le maroon


2. Brendel = Leningrad
le concert à entendre
les salauds qui toussent
"c’est qu’il fait moins trente dehors" disent-ils
prétexte !
mais la ville n’est
plus assiégée
nous pouvons nous chauffer
nous mangeons tous les jours
alors cessez !

pourtant Brendel tousse car Br
endel est Leningrad
que l'on assiège
ce matin


3. Brendel = Dowland
Brendel se retire
car une fois de plus
Christian IV veut bien le nourrir
et Brendel a faim !


4. Brendel = 1934
quand
Clara Haskil entre en scène
et joue les Variations de Haydn
Brendel est l'enfant
qui s'endort
au fond de la salle

5. Sans boussole
Brendel = « Danses slaves »
Dvorak = Rousseau = « Le devin amoureux »
= Nietzsche musicien =
P. Tortellier
Qui range son violoncelle au fond du hangar

6. Brendel
Je le vois maintenant lire Tanizaki sur le ferry
et ses
socques de bois
lui arrachent des petits cris de chèvre
écoute-il vraiment
la ligne mélodique tourmentée du
shamizen
d’un Tokyo 1890 ?
Brendel se représente pourtant
si bien le shamizen, les socques, les ruelles
de Tokyo 1890

7. Kein spezialangebot 2
chèque en blanc où Brendel écrit le chiffre
aux 0
qui ouvrent leur gueule fatiguée
partition de la 8e symphonie de
Sibelius
Sotheby's

8. Brendel décadre
Brendel
se lance dans la mêlée tête la première comme dans « Free jazz-Part 1. » d’Ornette Coleman.
c’est cela qu’il recherche
le décadrage musical
ce thème qui a commencé bien avant le moment
où il effleure le clavier

Bondir

Tu ouvres la boîte mail et rien ne vient sinon le spam quotidien. Et tu réessayes. Encore. Cette fois peut-être ? Et maintenant ? Alors tu t'efforces d'oublier. Les mails n'existent plus, n'ont jamais existé. J'arrête avec ça.
Les jours passent.
Il faudra bien s'y remettre. Après tout, les mails sont anodins. Pourquoi en faire un monde ?
Et là au milieu de la gangue spamique, le mail attendu est enfin arrivé. Alors tu bondis y répondant presque aussitôt, ne prenant pas même plaisir à lire et relire. Ta dignité y passe d'un coup. Et alors ? Alors, il faudra attendre de nouveau. Longtemps, seul le paysage du spam accompagnera ta dérive, fidèlement.

mardi 6 mai 2008

neste sentido (battling bats spam 1)

your e-answer
as the pope of the party purls
his teeth seeking blood

and
graças ao nostro spam cotidiano

visitas dos

Chuck L. Mendoza (Senhor do Cartel)
Jackie Broussard-Looney
Erich Cole Wilson II
Freeman O. Bright
Sacha Riviera
Donovan Darren
“Good erection” Dallas Gonzales
Sandra Hammer
Dame Blackbird
Antoine Vitez Mc Ginnis

28 juin 2007

smthg is
so much
thg like a beach
thg like tongue & casino
mouth
mouth is smthg too
but not so much at
all
*
any/way
like a river for trained
drowners
*
in/spire
is
a gothic rain
*
there
blackbirds waiting for
the next weather forecast
*
hard parade
runs in my veins and oh ! it’s
a 14 juillet dancin’ cheek-to-cheek miniature
invading mama’s home mama’s dream turning it
into a canibal compromise
*
punto fr

o punto fr o meu o meu
punto fr
com a bandeira a bandeira
o azul no meu azulinho
com o sangue para roupar a noite
com a noite para roupar o sangue
o sangue branco
do branco
o branco do meu punto fr
*
les bras chargent la boue
charrient les roches que
le vent épargne épargne encore

le chantier qui vient
sa langue lente et sure
et qu’au fond
s’abstenant
elle ruine exaspérant
la dépossession de l’attente
*
caníbais erecções no jardim
da Infante
- para os Franceses não existe uma
infante viva / la faute à Ravel
a sua culpa a minha também
talvez como fazer com isso
o imputrecível isso ?

Place Gaffory, Corte

Depardon avait pris la statue de Gaffory, de dos. Dans Corse (au Seuil), pendant que Pancrazi évoque sa Corse intime, Depardon "ne voit personne" et enregistre, avec patience, sa "peur du noir".
Gaffory lui, pointe toujours du doigt cette partie de l'espace cortais indiquant : l'avenir ? Ses assassins ? Le futur esquissé/esquivé d'une Corse indépendante ?

mai 2008


tout devient possible président ensemble devient tout tout président devient possible tout

samedi 5 avril 2008

Hunger

Vienne, automne 2007

Histoire de la craie rouge

tu ne sais pas encore à qui offrir la craie rouge
il faut ouvrir le geste
confier sans avenir
l'histoire peut alors se dire

lundi 25 février 2008

Souvenir des mauvais jours


Empiler les journaux
pour rendre le déchiffrement du monde impossible.

Et après ?


10 octobre 2007

Nike de 7 lieues, hystérie comme forme de gouvernement, « point de croissance ». A force de s’agiter ce n’est pas le point de croissance qui sera trouvé mais le point de côté - avant le k.o final. Sur les squatteurs d’Aubervilliers : en bas de l’article de Libé, un « lien sponsorisé » : pour une boîte « rachetant » les crédits… quand le DAL dit clairement : « relogez ». Le match contre l’Italie (...). Trombitruc (difficile d'y échapper) : je n’ai pas envie de retrouver mes « anciens amis élèves ». Il faudrait d’abord que j’apprenne à être un "élève ancien ami" et dans le même mouvement, que les autres me perçoivent ainsi. Alors j’ouvrirai les bras, cracherai le code pin de la "réussite" et jouerai de la flûte dans le sureau de l’amitié ressuscitée. Et s’il n’y avait pas eu d’amitié ? Insensé, n’est-ce pas ? Qui, dans les pires moments, n’a eu de compagnon(s) de naufrage ?

samedi 23 février 2008

Samedi cinq août quatre-vingt-quinze

Knin, capitale des Serbes de Krajina
semble prise par les Croates
si les Serbes de Mladic avancent
l'étau se desserrera un peu sur Sarajevo et Tuzla
mais l'enfer s'installera alors à Bihac

(tu négocies le taxi à 4000 ariary)

para o Nicolas

bondié lé doué pour miteny gasy oté !
je te l’avais dit « Ballistic Squeeze » de Sly and Robbie
je le ring de ring alors que tu dors déjà là-bas à Ampandrana avec les
zaza
et que ta femme file vers la Betsiboka
misaotra betsaka !
oui c’est cela le drum & bass en plus du Dub ce soleil noir
dont j’ai besoin de nouveau ici à Tana
ce puits où prendre le ranovelona l’eau de mort
pi l’Howie B. et ces nappes de synthé qui plongent
un paquet de neurones dans du Eno dans du Byrne 80’s
obrigado

Et donc Babel

Et donc Babel ne m’oppose pas au monde ce défi cette défaite cette lutte contre la langue
Je prends l’échec de Babel par les langues multipliées disséminées
retrouver le Ren le sens de l’humain
*
Lutte contre la Langue par les langues
les créoles personnels

Av av ertisse ment

Comme prolifération accumulation à la limite du lisible
Une logorrhée les textes – dégondés – peuvent dérouter dégondés ti di
Le boitement le bégaiement pour déjouer la Langue l’ennemi
Rendre compte des bombardements de sens des bombes à fragmentation
De sens qu’il faut assumer depuis la naissance
Cette intuition que par le « comble d’obscur » (il Buio) cette réserve
Ce secret la vie fait de Babel – une des marques de notre condition – le cœur
D’une nouvelle lisibilité
La musique les musiques comme direction erratique quand le rythme
Devient l’un des lieux de l’Etre
L’ouie comme œil possible
Le corps comme boutre antérieur

mercredi 20 février 2008

Pensées regnicoles

« La maison est si sale ». Elle ne dit rien. Est-ce un reproche de ma part ? Je n’en suis pas sûr. Cela y ressemble pourtant. J’aurais pu poursuivre : « Cela ne te dérange pas ? » Ou alors c’est un simple constat qui aurait pu être suivi de : « Je vais passer l’aspirateur ».
Cela me met en colère, une maison sale.
Cela me met encore plus en colère, un homme qui engueule sa femme parce que la maison est sale.

La menace du sens


partir/revenir

les Portugais arment désarment les
caravelles

quand les Fran
çais
construisent détruisent
de nouvelles bastilles

Ainda Dolk

Lisboa, 2007
______
Sobre Dolk

vendredi 15 février 2008

Ils font trop de bruit ! Vraiment ?

Les longs doigts d'A., de l'autre côté de notre cercle initiatique. Le petit groupe des élèves avancés s'est resseré. O., le violoniste si sûr de lui, suit difficilement cette fois. Nous enchaînons trop vite à l'intérieur de la composition. Alors, de manière étonnante, il se plaint : "je n'entends pas. ils font trop de bruit". Les plus avancés, pourtant stimulés par J., s'interrompent alors, surpris.
Il faut reprendre le kayada : "dha-tirekitataka-dha-tirekitataka"... ne pas rater le "tun-na" puis le "din-na", quelques temps plus tard.

mercredi 9 janvier 2008

samedi 5 janvier 2008