mardi 27 mai 2008

bleu saturé d'un dimanche

à Ali


qu’un comble d’obscur déversant futilité et
terreur
la condition traversée je ne les vois pas je ne les sens pas les
jinns
Rues vides de 67 ha et A. qui continue de rêver
d’Amérique latine / il attrape un taxi / il a peur pour moi
c’est la crise les voleurs étranger richesse tentation
manambola manambola !
la voiture ignore pourquoi nous lui en voulons tant
le ferrodo qui hurle
*
qu'y a-t-il derrière le Buio ?
de grands aplats de soleil mal guéris
l’après-midi qui pâlissait qui rendait
le désir d’être soi obsolète comme les pièces d’un cadran
disséqué
*
théâtre d’ombre d’une soirée toscane
cette soirée toscane de 67 ha Tananarive
ivresse de la première eau
ces poumons que l’on emplit comme un
Zeppelin for instance
*
froissement du courage qui creuse
d’être
*
je te parle d’homme à homme et tu écoutes
d’homme à homme
entouré des jinns
*
je tourne 7 fois autour du lac de Behoririka et cherche toujours à
apprendre les mots du chœur d’Alexandre Nevski
« Bataille sur la glace »
*
et sur « Sky Tinted Water » de Portal la photo 4497
des yeux de 89 ans qui n’y voient et mieux que moi demandent un
peu plus du néant qui ne vient pas
en arrière-plan la fille
le couple plein d’une présence douloureuse mais simple le bleu
presque saturé d’un dimanche

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