samedi 23 février 2008

Et donc Babel

Et donc Babel ne m’oppose pas au monde ce défi cette défaite cette lutte contre la langue
Je prends l’échec de Babel par les langues multipliées disséminées
retrouver le Ren le sens de l’humain
*
Lutte contre la Langue par les langues
les créoles personnels

Av av ertisse ment

Comme prolifération accumulation à la limite du lisible
Une logorrhée les textes – dégondés – peuvent dérouter dégondés ti di
Le boitement le bégaiement pour déjouer la Langue l’ennemi
Rendre compte des bombardements de sens des bombes à fragmentation
De sens qu’il faut assumer depuis la naissance
Cette intuition que par le « comble d’obscur » (il Buio) cette réserve
Ce secret la vie fait de Babel – une des marques de notre condition – le cœur
D’une nouvelle lisibilité
La musique les musiques comme direction erratique quand le rythme
Devient l’un des lieux de l’Etre
L’ouie comme œil possible
Le corps comme boutre antérieur

mercredi 20 février 2008

Pensées regnicoles

« La maison est si sale ». Elle ne dit rien. Est-ce un reproche de ma part ? Je n’en suis pas sûr. Cela y ressemble pourtant. J’aurais pu poursuivre : « Cela ne te dérange pas ? » Ou alors c’est un simple constat qui aurait pu être suivi de : « Je vais passer l’aspirateur ».
Cela me met en colère, une maison sale.
Cela me met encore plus en colère, un homme qui engueule sa femme parce que la maison est sale.

La menace du sens


partir/revenir

les Portugais arment désarment les
caravelles

quand les Fran
çais
construisent détruisent
de nouvelles bastilles

Ainda Dolk

Lisboa, 2007
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Sobre Dolk

vendredi 15 février 2008

Ils font trop de bruit ! Vraiment ?

Les longs doigts d'A., de l'autre côté de notre cercle initiatique. Le petit groupe des élèves avancés s'est resseré. O., le violoniste si sûr de lui, suit difficilement cette fois. Nous enchaînons trop vite à l'intérieur de la composition. Alors, de manière étonnante, il se plaint : "je n'entends pas. ils font trop de bruit". Les plus avancés, pourtant stimulés par J., s'interrompent alors, surpris.
Il faut reprendre le kayada : "dha-tirekitataka-dha-tirekitataka"... ne pas rater le "tun-na" puis le "din-na", quelques temps plus tard.